Projets lownum UTC/IS03

Sujets A2025

DCLT · Datacenter Lowtechisé

Et si on repensait le datacenter avec une approche lowtechisante ?

Si on regarde sur Wikipédia, on peut d'entrée de jeu se rendre compte qu'il y a méprise sur le terme datacenter qui laisse croire que seules les données sont hébergées dans ces centres.

Le terme « centre de données » est la traduction de l'anglais data center / data centre. Frédéric Bordage, expert en informatique durable et en sobriété numérique, lui préfère le terme « centre informatique ». En effet, un centre informatique comporte non seulement des baies de stockage, des données, mais aussi des serveurs, qui effectuent les traitements. (Extrait de wikipedia)

En effet, les datacenters ne sont pas seulement des hangars de données, mais de vrais centres informatiques qui hébergent toutes les composantes de nos applications : traitements, données et réseaux. Ils concentrent toutes les composantes à un seul endroit.

Les premiers datacenters sont apparus dans l'après guerre hébergeant des ordinateurs tellement gros et volumineux qu'ils occupaient la totalité de l'espace du bâtiment. Aujourd'hui, les estimations font état de plus de 8 000 Datacenters dans le monde, dont certains accueillent plus de 250 000 serveurs.

L'objet de ce projet est de prendre du recul et d'étudier les possibilités qui existent à ce jour de créer un datacenter lowtechisé (DCLT), à échelle humaine, permettant de se réapproprier les savoirs, savoirs qui sont de plus en plus concentrés entre les mains de quelques acteurs dominants.

  • Quels sont les avantages d'un tel projet ?

  • Que gagne-t-on à créer de tels DCLT ?

  • Quels en sont les limites ? les inconvénients potentiels ?

Portage du projet

Philippe Desmaison, ancien élève UTC, Directeur Développement Durable Amazon Web Services

Produits du projet

  • Description du DCLT (composantes matérielles et logicielles possibles)

  • Liste blanche de services à héberer

  • Liste noire de services à ne pas héberger

  • Un guide d'accompagnement non technique du DCLT (comment le mettre en place, le gérer...)

  • Outil de calcul d'impacts associé au DCLT (définition de métriques, valeurs absolues et valeurs relatives aux services rendues)

Utilisateurs du projet

  • Utilisateurs finaux des services fournis par les DCLT

  • Associations, entreprises, structure publiques (écoles par exemple) utilisatrices en auto-hébergement (utilisateurs et administrateurs techniques font partie de la structure) ou utilisatrices de DCLT gérés par des tiers

  • Hébergeurs de DCLT (par exemple membres du CHATONS)

  • Constructeur de DCLT

  • Développeur de logiciels et matériels libres pour construire un DCLT

  • Spécialiste en maintenance de DCLT

ExemplePistes de recherche

  • Identifier les possibilités de tels DCLT, quels services permettent-ils de rendre ? quels services ne pourront-ils ou de devront-ils pas rendre ?

  • Définir ce qui pourrait être un DCLT et ce qui ne le serait pas (contraintes techniques sur les logiciels et matériels, les impératifs en terme de compétences humaines, d'impacts écologiques...)

  • Lister les bénéfices et les conséquences positives pour les communautés d'un tel dispositif

  • Lister les limites, les dangers à éviter et les conséquences négatives potentielles

  • Explorer la complémentarité ou l'opposition des datacenters high-tech et des DCLT (en particulier chercher à identifier des services souhaitables qui ne pourraient pas être rendus par des DCLT ou qui seraient rendus avec des impacts sociaux et/ou écologiques moins intéressants).

Pistes fonctionnelles

  • Réutilisation de matériels de seconde main (serveurs, baies de stockage, réseau...)

  • Mise à disposition de micro-serveurs de type Raspberry Pi

  • Possibilités de formation associative sur les équipements

  • Du fait de la consommation énergétique limitée, possibilités d'autosufficance énergétique (micro-éolienne, solaire...) ?

  • Usage de logiciels et matériels libres

  • Base de connaissances et partage de bonnes pratiques

  • Réseau d'entreaide pour la formation, la maintenance, le parrage de backup

ExemplePistes techniques

Lowtechisation du numérique

Le projet vise la lowtechisation du datacenter.

Protocole pour enclencher une désescalade numérique

Description générale

La montée en puissance des technologies numériques et des discours technosolutionnistes rend bien souvent les organisations incapables de s'opposer à la numérisation de leurs activités. Dans une société qui prône le tout-numérique, il est difficile de s'opposer à ce déferlement. Le projet proposé vise à développer un protocole qui permettra à des organisations de s'engager vers une désescalade numérique, c'est-à-dire vers une réduction des moyens numériques qu'elles utilisent pour fonctionner.

Portage du projet

Suiveur :

  • Valentin Girard, 3ème année de doctorat au Laboratoire d'Informatique de Grenoble. Sujet de thèse : "Redirigier le numérique vers une société de post-croissance : méthodes pour enclencher une désescalade numérique". Formation : Ingénierie systémique et critique.

Personnes ressources :

  • Servane Mouton, neurologue et neurophysiologiste, a coprésidé la commission sur l’impact de l’exposition des jeunes aux écrans (Enfants et écrans, à la recherche du temps perdu, 2024), autrice de Écrans, un désastre sanitaire, Gallimard, 2025.

  • Yann Durozad, principal du collège Marcel-Pagnol à Oullins-Pierre-Bénite (69)

Objectifs du projet

Le projet a pour objectif de développer un protocole de désescalade numérique qui s'adresse à des organisations de différentes natures (association, entreprise, collectivité, coopérative, collectif, ...). Il est pour l'instant encore en phase de développement et de test. Le protocole proposé cherche à répondre à différents objectifs :

  • Permettre à l'organisation de devenir moins dépendante des technologies numériques pour son fonctionnement.

  • Sensibiliser les membres de l'organisation aux enjeux techniques, environnementaux et sociaux de la numérisation.

  • Rendre l'organisation capable de lutter contre la numérisation de la société.

  • Diffuser les méthodes spécifiques à la de redirection écologique.

Produits du projet

Le produit attendu à l'issue de ce projet est un protocole de désescalade numérique. Ce protocole sera matérialisé sous la forme d'une feuille de route "pas à pas" destiné à un·e animateurice mandatée par l'organisation. A l'aide de ce protocole, l'animateurice doit pouvoir accompagner une organisation dans une transformation de type désescalade numérique. Il sera assez détaillé pour permettre à des non-experte-s de l'animer, mais devra être assez souple pour pouvoir s'adapter à différents contextes.

Il pourra prendre les formes suivantes :

  • dossier papier

  • livre

  • site internet

  • formation

  • ...

Ce protocole "pas à pas" sera fourni avec des ressources permettant la bonne réalisation du protocole :

  • données et rapports de veille

  • méthodologies spécifiques

  • supports d'enquête

  • trames d'ateliers à organiser au sein de l'organisation

  • ...

Acteurs du projet

  • Membres d'organisation engageant la démarche de désescalade numérique (porteurs du projet)

  • Membres d'organisation participant à la démarche

  • Animateurices volontaires

  • Contributeurs au protocole

  • Membres d'organisation ayant déjà enclénché une telle démarche et souhaitant la partager

  • ...

Idées

Le protocole a déjà été expérimenté dans un éco-village, et est en cours de test dans une mairie. La version 1 du protocole a déjà été formalisée, et quelques idées sont déjà imaginées pour l'amélioration du protocole.

Voici les premières ressources créées pour le protocole :

https://lig-membres.imag.fr/girard15/protocole-de-redirection-ecologique/

Exemples de réalisations

Le projet s'adresse principalement à des organisations qui se posent déjà des questions sur la place du numérique dans leur fonctionnement, mais qui ne savent pas par où prendre le sujet :

  • un éco-village qui s'est focalisé jusqu'alors que sur des questions d'habitat, d'autonomie alimentaire et énrgétique.

  • Un parti écologiste qui veut cse construire un positionnement politique sur la question du numérique.

  • Une entreprise d'ingénierie low-tech, mais qui utilise toujours des techniques de conception très numérisées.

  • ...

Études

  • Cuny, Jérôme, et al. La redirection écologique des entreprises : se transformer pour être compatible avec la nouvelle réalité écologique. Dunod, 2025.

    C'est un protocole de redirection écologique qui existe déjà mais qui est spécifique aux entreprises.

    Une critique de ce livre a déjà été adressée, notamment pour mettre en lumière le manque d'accessibilité de ce protocole : https://lig-membres.imag.fr/girard15/positionnement-redirection-ecologique/

  • Pour comprendre la démarche de redirection écologique dans laquelle se place le protocole : Bonnet, Emmanuel, et al. Héritage et fermeture : une écologie du démantèlement. éditions divergences, 2021. Chapitre 3 : Ecologies de la fermeture (par Diego Landivar)

Diser · Dispositifs sobres pour l’expérimentation paysanne et les recommandations contextuelles

L’agroécologie repose sur l’adaptation des pratiques agricoles aux conditions locales (climat, sol, biodiversité, contraintes socio-économiques), et valorise les capacités d’observation, d’essai, de partage et d’adaptation des producteurs. Dans ce cadre, chaque ferme devient un site d’expérimentation à part entière, contribuant à une intelligence collective distribuée.

De manière implicite, cette dynamique appelle des outils de décision séquentielle : faut-il retenter cette méthode de semis ? Tester une nouvelle variété ? Continuer une pratique qui a donné de bons résultats, ou explorer une autre ? Ces choix sont typiques des problématiques traitées par l’apprentissage par renforcement, les bandits multi-bras ou les modèles markoviens.

Cependant, les outils numériques qui accompagnent ces algorithmes sont souvent inadaptés :

  • trop gourmands en connectivité et infrastructures numériques,

  • peu transparents pour les utilisateurs,

  • conçus dans une logique descendante.

Ce projet vise à concevoir des processus de lowtechisation pour l’aide à l’expérimentation et à la recommandation agroécologique, accessibles, compréhensibles, adaptables aux contextes du Nord comme du Sud.

Portage du projet

Projet encadré par Odalric-Ambrym Maillard, chercheur en apprentissage séquentiel (bandits, MDPs) appliqué à l’aide à l’expérimentation, dans un contexte d’agroécologie.

Objectifs

Ce projet vise à offrir des processus de lowtechisation favorisant l’expérimentation agricole locale. L’objectif est de proposer des outils favorisant la collecte de données de terrain, de matérialiser des algorithmes d’aide à la décision dans des formes tangibles (papier, objets manipulables, SMS), de concevoir des interfaces adaptées aux contextes faiblement connectés, et de permettre un usage dans les pays du Sud

  • Offrir des outils sobres et appropriables d’aide à l’expérimentation et au partage de pratiques agroécologiques.

  • Rendre les logiques algorithmiques compréhensibles et manipulables via des dispositifs physiques ou analogiques.

  • Permettre la recommandation contextuelle, distribuée, sans dépendre d’applications ou d’infrastructures cloud.

  • S’orienter vers des usages dans les Suds, dans des contextes de faible connectivité, de ressources matérielles limitées, et de savoirs locaux riches.

Sous-projet 1. Carnet d’expérimentation agroécologique à QR-codes et glyphes visuels

Conception d’un carnet papier robuste, imprimable localement, permettant à l’agriculteur de consigner :

  • ses pratiques (semis, associations, traitements, types de sol),

  • ses observations (croissance, ravageurs, rendement),

  • ses ressentis (facilité, observations subjectives).

Chaque entrée est structurée avec des symboles simples (icônes, glyphes, couleurs, QR codes à cocher) permettant une saisie rapide et intuitive. En fin de journée ou de semaine, le carnet peut être scanné via une interface minimale (caméra USB, appli web, smartphone occasionnel) pour produire des données structurées exploitables par un moteur de recommandation.

La technologie actuelle permet une reconnaissance fiable avec des bibliothèques open source comme Tesseract ou ZBar, même hors ligne, mais on pourra analyser cet usage d’un point de vue lowtech.

Question centrale : Comment concevoir un carnet qui soit à la fois intuitif, robuste, lisible pour un humain… et lisible pour un système de reconnaissance automatique (OCR, codes visuels) ?

Sous-projet 2. Système de recommandation décentralisée par SMS contextuel

Concevoir un système distribué et léger permettant à des agriculteurs :

  • d’envoyer par SMS des retours d’expérience. On pourra imaginer un système de code pour simplifie la saisie (ex. : “TRF SEM2 +” = trèfle semé deuxième quinzaine, bon résultat).

  • de recevoir par SMS des recommandations contextualisées en se basant sur les données collectées localement. Par exemple : « À votre altitude, le semis de trèfle tardif a donné 70% de couverture ». On pourra imaginer un sytème de code (ex. : “À votre altitude, 70% des tests TRF SEM1 ont réussi”)

Ces recommandations sont basées sur une agrégation distribuée des données d’autres utilisateurs dans des zones ou contextes proches (climat, type de sol, altitude…). L’algorithme peut être simple (fréquence pondérée, UCB simplifié, etc.), hébergé sur un serveur local sobre (Raspberry Pi, modem GSM, Linux offline). Ce système peut fonctionner sans smartphone ni internet, compatible avec les réseaux 2G, dans une logique frugale pensée pour les zones rurales isolées.

Le système fonctionne sans smartphone, sans appli, sans cloud, et peut être couplé à un carnet papier ou à des sessions collectives de retour d’expérience (ex. radios locales, réunions coopératives).

Sous-projet 3. Objet tangible d’apprentissage adaptatif

Le projet inclut le développement de dispositifs physiques (roue de décision, tableau à jetons, cartes à coder) représentant un algorithme de type bandit ou d’apprentissage adaptatif (cf Optimal Thompson Sampling strategies for support-aware CVaR bandits) en version manipulable physiquement. Par exemple, des jetons peuvent représenter la fréquence d’un type d’essai et sa réussite, permettant de visualiser les pratiques les plus prometteuses. Des abaques peuvent représenter des fonctions numériques. Ce dispositif vise à rendre accessibles les logiques probabilistes d’exploration/exploitation à des groupes de travail ou des collectifs d’agriculteurs, dans un but d’appropriation de ces techniques séquentielles.

Exemple :

  • chaque “option” (ex. type de semis, date) est représentée par une carte ou un récipient ;

  • des jetons, symboles ou poids permettent de moduler la probabilité d’essai (plus il y a de succès, plus la probabilité augmente) ;

  • pour l’algorithme UCB (cf UCB for Beginners), un abaque pourra représenter \sqrt{2\log(t)/N} selon N et t.

  • le tout est facilement partageable et compréhensible en collectif.

L’objectif est de rendre visible et compréhensible une stratégie d’exploration, pour appuyer des décisions collectives (ex. en réunion de coopérative) et l’appropriation de ces outils. In fine, l’inférence algorithmique (par bandits ou recommandations contextuelles) est bien réalisée sur un système numérique centralisé, tandis que ces représentations physiques servent d’interface explicable et robuste, favorisant l’appropriation locale et la prise de décision sur le terrain.

NB : A ce jour, très peu d’initiatives en agriculture associent spécifiquement appropriation tangible d’algorithmes séquentiels et aide à la décision collective.

Sous-projet 4. Kit open-source modulable pour expérimentation lowtechisée

Les différents modules sont regroupés dans un kit reproductible : carnet imprimable, guides d’interprétation des symboles, modèle de serveur de recommandation local, documentation pour utilisation en coopérative ou lycée agricole.

  • carnet imprimable,

  • fiches de codage pour SMS ou radio,

  • modules numériques open-source (lecture de carnet, serveur SMS),

  • guide de mise en place locale (coopérative, groupement d’agroécologistes, lycée agricole).

Le kit est open-source et adapté à l’usage dans des contextes variés : exploitations familiales, écoles paysannes, zones rurales isolées, projets Sud-Nord de science citoyenne, avec la possibilité de le diffuser par impression locale ou via clé USB.

ExemplePistes de recherche (obstacles à surmonter)

La matérialisation d’algorithmes exploratoires via des dispositifs papier ou physiques est un défi de design. Il s’agit aussi d’assurer une numérisation différée fiable, notamment via des symboles visuels ou QR codes lisibles par OCR. En parallèle, la recommandation distribuée sans application mobile ni cloud implique de concevoir des architectures frugales, interopérables avec les réseaux SMS ou radio. Enfin, le système devra être adapté à la diversité des contextes techniques et culturels du Nord comme du Sud.

  • Matérialisation d’algorithmes : comment représenter des politiques de type bandit ou apprentissage adaptatif via des objets, symboles ou carnets papier ?

  • Numérisation différée : comment capter de la donnée terrain sans smartphones, en différé, avec des QR codes, codes visuels, symboles ?

  • Recommandation sans appli : comment envoyer des conseils localisés pertinents (ex. : climat, altitude, sol) via SMS, radio, ou interfaces audio simples ?

  • Interopérabilité sociale : comment permettre à un tel système d’être utilisé collectivement, dans des coopératives, groupements de producteurs, écoles paysannes ?

  • Portabilité Sud-Nord : le système doit fonctionner aussi bien dans une ferme du Massif central que dans un groupement au Sahel.

ExemplePistes fonctionnelles (compétences mobilisées)

Les participants découvriront des notions d’algorithmique (décision séquentielle, bandits), d’architecture frugale (design hors-ligne, sans cloud), de design d’interfaces tangibles, et de structuration participative des savoirs. Ils apprendront à traduire des concepts algorithmiques en outils concrets, adaptables à la diversité des contextes agricoles.

  • Introduction aux principes de prise de décision adaptative (bandits, exploration/exploitation).

  • Design de systèmes numériques sobres et résilients (sans dépendance au cloud, au smartphone, à l’IA opaque).

  • Conception d’interfaces tangibles, intuitives, interopérables (papier, symboles, SMS).

  • Réflexion critique sur la place de l’IA dans l’agriculture, la soutenabilité, et la souveraineté technologique.

  • Ouverture au design pour les Suds : frugalité, accessibilité, multiplicité des usages.

ExemplePistes techniques

Ce projet s'inscrit dans une tendance croissante de développement d'outils numériques adaptés aux pays à revenus faibles et moyens :

Attention cependant, car on y trouve toute sorte d’acteurs parfois bien loin de l’agroécologie, ainsi que des recommandations top-down plutôt que co-construites. Un des enjeux est l’accompagnement de communautés d’expérimentateurs autonomes dans une démarche bottom-up.

ComplémentLowtechisation par le numérique

Le projet est orienté vers la lowtechisation d'un dispositif non numérique via le numérique.

ComplémentProjets lownum antérieurs réalisés

Communautés apprenantes et assemblées délibératives assistées par ordinateurs

Description générale

Ensemblée est un système de gestion des connaissances collaboratif permettant de partager et discuter. Une communauté apprenante, comme une classe discutant d'un enseignement ou un club de cuisine, peut l'utiliser pour rédiger ensemble un résumé du cours ou pour discuter des meilleures recettes de cuisine des membres. Un conseil municipal ou une assemblée de quartier peuvent utiliser cet outil pour discuter des problèmes à résoudre et converger vers des solutions à mettre en place.

L'objectif sous-jacent est d'engager les utilisatrices et utilisateurs de ce système dans une démarche « intensifiant [leurs] capacités attentionnelles, mémorielles, réflexives, créatives ainsi que [leurs] pratiques solidaires et contributives », et répondre ainsi à la question centrale du rapport « Votre attention s'il vous plaît » du conseil national du numérique.

De plus, le logiciel nécessaire devra être aussi lowtechisé que possible. Il devra être sobre afin de ne nécessiter que des ressources modestes. Le système informatique devra être intégralement libre et compréhensible par ses utilisateur·ices afin d'en faire un commun numérique développé et entretenu par sa communauté d'usage. Il devra également inciter dans la mesure du possible et renforcer les interactions humaines directes, hors du monde virtuel.

Si le logiciel a une portée universaliste, l'objectif n'est pas d'uniformiser les connaissances et pratiques, mais plutôt d'organiser une fédération de communautés locales situées. C'est la principale différence avec le projet Wikipedia, qui vise à faire émerger un savoir universel et reconnu comme consensuel dans le monde entier. À l'inverse, Ensemblée vise à développer et valoriser les spécificités locales de chaque communauté travaillant sur un thème proche de façon à augmenter la "biodiversité" des idées et du savoir-faire.

Portage du projet

Martin Quinson, ENS Rennes / IRISA

Objectifs du projet

Il s'agit d'imaginer un outil d'aide à l'intelligence collective en permettant la discussion et le partage de connaissances au sein d'une communauté dédiée à un domaine donné et sur des sujets connexes.

Produits du projet

  • Forum de discussion questions/réponses pour les phases préliminaires de la réflexion et pour les questions à clarifier (à la https://www.discourse.org/)

  • Wiki permettant de rédiger à plusieurs mains différentes pages sur les différents aspects de la communauté une fois que les connaissances sont plus stables

  • Gestion des commentaires adossés au forum et au wiki, éventuellement sous forme de messagerie instantanée à la https://matrix.org ou https://mastodon.social pour les discussions à bâtons rompus

  • Gestion de l'historique des textes et des discussions, permettant de comprendre (et discuter) à posteriori l'origine d'une idée donnée

  • Mise en évidence des divergences de point de vue, dans le but de permettre un débat contradictoire posé menant si possible à des décisions collégiales

  • Gestion fine de la visibilité des pages wiki et discussions, pour permettre à un sous ensemble des participant·es de travailler entre eux avant de publier le résultat aux autres

  • Certaines discussions pourraient avoir une durée de vie limitée après laquelle les messages s'auto-effacent, pour permettre les échanges libres sans pression

  • Interopérabilité entre différentes instances du système, afin de partager et commenter des ressources entre les communautés, comme dans le fédiverse

Utilisateur·ices du projet

  • Utilisateurs finaux

  • Modérateurs

  • Administrateurs des serveurs

  • Développeurs des applications

Exemples

  • Groupe classe discutant et rédigeant un résumé du cours suivi ensemble

  • Club de cuisine ou de bricolage collaborant pour écrire ensemble des recettes et des tutos regroupant le savoir-faire des membres

  • Fan-club d'une oeuvre littéraire ou cinématographique regroupant des connaissances sur l'univers de l'oeuvre, et rédigeant des fins alternatives et autres préquels

  • Association de riverains regroupant des informations sur un projet d'usine polluante prévue dans leur bassin de vie

  • Conseil municipal cherchant à documenter et discuter les décisions de la commune en amont de leur réalisation

  • https://piazza.com/

    Logiciel permettant à une classe de discuter du contenu d'un cours, et faire émerger un résumé critique des notions enseignées

  • https://www.orgroam.com/, https://obsidian.md/ et https://joplinapp.org/

    Logiciels permettant d'organiser sa base de connaissance personnelle, possiblement en suivant l'approche Zettelkasten. CASIF peut être vu comme une variante de ces systèmes favorisant des interactions sociales

  • https://fr.wikipedia.org/wiki/Lignes_de_temps

    Logiciel d’indexation, d’annotation, d’analyse et de séquençage de contenus audiovisuels. Permet à une communauté de constituer et discuter d'un corpus de vidéos pour partager leurs interprétations

  • https://tournesol.app/

    Application web permettant de donner son avis sur les vidéos en ligne. Un système de recommandation plus éthique utilise ces avis.

  • https://www.thingiverse.com/

    Plate-forme web permettant de partager et commenter les conceptions destinées à être imprimé en 3D. Les commentateurs ont la possibilité de proposer une variante de l'objet, ou simplement signaler qu'illes ont utilisé la conception inchangée.

  • https://info.pingbase.net/democratie-technique/

    Initiative associative pour la démocratisation des choix technologiques. Ils ont sans doute développé des méthodes de débat technique démocratique, et il pourrait être intéresssant de reprendre certains de ces mécanismes dans CASIF.

ComplémentCompléments

Ce projet est complémentaire d'une certaine manière de celui du SmolPhone, qui vise à concevoir une sorte de smartphone low-tech offrant certains services d'un smartphone classique, mais doté d'une autonomie d'une semaine et d'une durée de vie d'une décennie. Dans les deux cas, l'objectif est d'ouvrir la voie à un monde numérique low-tech et alternatif. Le SmolPhone est un projet de recherche académique piloté par Martin Quinson et Simon Rokicki (ENS Rennes / IRISA) et disposant d'un financement d'Inria sur deux ans. Le premier prototype devrait être publié d'ici quelques mois. Les maîtres-mots du SmolPhone sont la sobriété matérielle (durabilité et économies d'énergie), l'émancipation technique (expertise partagée et DIY) et le respect des individus (privacy et lutte contre les addictions numériques). Pour atteindre ces objectifs, certaines catégories d'applications sont bannies comme la vidéo, le scroll infini et les recommandations incontrôlables (cf. https://people.irisa.fr/Martin.Quinson/blog/250623/Smolphone-Institut-Design ).

La réflexion liée à ce projet vise à aller plus loin en imaginant des applications radicalement nouvelles et positives. Il s'agit tout d'abord de compenser la perte des addictions agréables d'un smartphone classique pour rendre le SmolPhone attirant sans cela et d'autre part, de permettre à l'informatique mobile de renouer avec les objectifs historiques du web en matière d'interconnexion entre individus et de partage de connaissances. Pour pleinement atteindre ces objectifs, Ensemblée devrait être exaltant et constructif là où les plates-formes modernes sont souvent déprimantes et addictives.

Framaletmego · Préserver un web convivial

Description générale

Le Web a petit à petit été « emmerdifié » (de l'anglais enshittification), intrusions publicitaires et autres fenêtres pop-up, généralisation des cookies, appels de librairies tierces qui communiquent des données aux géants du numérique, obligation de créer des comptes pour de la simple consultation, tests « d'humanité » (captcha)... Avec le développement de l'IAG le phénomène s'accélère, notamment via des sites générés qui arrivent de plus en plus en têtes des moteurs de recherche. Plus de 50% des requêtes sur le Web sont aujourd'hui faites par des robots et le chiffre est en croissance constante. En parallèle se sont alourdis et complexifiés les langages du Web et les contenus véhiculés tant et si bien que les navigateurs web sont devenus des logiciels très puissants et très complexes et que les réseaux véhiculent de très grosses quantités de données en plus de celles effectivement consultées par les humains (sans même parler de celles effectivement recherchées).

Pourtant pour consulter une carte, un horaire de bus ou trouver un restaurant tout cela n'est non seulement pas nécessaire, mais c'est inutilement consommateur de ressources informatiques et de temps humain.

Il reste pourtant des îlots préservés, Wikipédia, Openstreemap, le CNRTL, service-public.fr, blogs indépendants, sites de contenus libres...

Le premier objectif du projet est de concevoir (ou reconcevoir) ce que pourrait être un Web lowtechisé et démerdifié, un web simple, 100% libre, zero tracking... Il ne s'agit pas de retourner en arrière, mais de prendre acte que le Web ne fonctionne plus bien, à cause de la monétisation des sites, de la gafamisation et maintenant de l'IAG, et de chercher pourquoi et comment faire pour préserver un Web convivial, à côté du Web « moderne » et de sa complexification croissante.

Portage du projet

Nom du porteur : Stéphane Bortzmeyer (bortzmeyer.org) et Catherine Letondal (recherche.enac.fr)

Autres personnes ressources : Yann Kervran (Framasoft, kervran.org), Pyg (membre salarié de Framasoft), Christophe Masutti (Framasoft, golb.statium.link cfeditions.com/masutti), Bookynette (Framasoft), Quentin Duchemin (UTC, Picasoft)

Sous-projets

  • Proposer une liste de types de contenus accessibles via un protocole Web standard

  • Proposer un sous-ensemble du langage HTML suffisant pour rendre ces services (voire envisager des alternative comme Markdown)

  • Proposer des usages alternatifs à la consultation HTTP, consultation asynchrone (en cas de réseau intermittent, protocoles simplifiés (Gemini), copies statiques (Internet Archive)

ExemplePistes de recherche

ExemplePistes fonctionnelles

  • Lister des applications statiques existantes ou faciles à créer : encyclopédie, carte, recettes de cuisine, presse libre et/ou archives, références bibliographiques, annuaires de recherche...

  • Définir les fonctions au niveau serveur et client qui seraient à conserver ; préciser pour quels usages

  • Imaginer la possibilité d'un fonctionnement sans langage de programmation serveur (PHP...) ni client (JavaScript) et avec du HTML et CSS simple

ExemplePistes techniques

Framamia · Concilier IA et lowtechisation

Framasoft a démarré le projet Framamia en 2024 afin de participer à comprendre le phénomène IA et à imaginer des alternatives aux projets des géants du numérique. IA libres ? IA modestes ? IA transparentes ? IA choisies ? IA éthiques ? IA et vie privée ? IA et éducation ? IA et capitalisme ? IA et impacts socio-écologique ? IA et emplois ? IA et savoirs ? IA et démocratie ?

Fasse à l'ampleur de ce questionnement, l'association a choisi de participer au mouvement IA, pour essayer, comme elle l'a fait avec succès avec la campagne Degooglisons Internet il y a 10 ans, de participer, même modestement, à construire un numérique plus convivial et à maintenir la possibilité d'un choix.

Objectifs du projet

  • Sensibiliser, informer et former aux enjeux de l'IA en général et de l'IAG en particulier (éducation populaire)

  • Aider à la mise en place d'usages réflexifs(c'est à dire qui permettent de développer l'esprit critique)

  • Proposer des alternatives aux outils des géants du web (décentralisation, logiciel libre...)

Portage du projet

Martin Gubri, membre bénévole de Framasoft (gubri.eu)

Autres personnes ressources : Christophe Masutti (Framasoft, golb.statium.link cfeditions.com/masutti), Bookynette (Framasoft)

ExemplePistes de recherche

  • Étudier les impacts socio-environnementaux des alternatives :

    • consommation d'énergie, de ressources à la production

    • consommation d'énergie à l'usage

    • discrimimation

    • inexplicabilité, hallucinations

    • fake news

    • support émotionnel

    • impact socio-économiques (sur la transformation des emplois typiquement)

    • ...

  • Étudier l'explicabilité et la réappropriabilité des solutions afin d'estimer les possibilités de contrôles

  • Étudier les impacts cognitifs et culturels

  • Étudier les impacts sur la démocratie (le projet permet de se tenir à distance du TESCREAL (« transhumanisme, extropianisme, singularitarisme, cosmisme, rationalisme, altruisme efficace et long-termisme » https://fr.wikipedia.org/wiki/TESCREAL)

ExemplePistes fonctionnelles

  • Mise en garde avant usage : « Vous allez utiliser un LLM qui a nécessité des ressources... consomme de l'énergie... »

  • Information sur les autres LLM : « Vos données ne serviront pas à entraîner... ni ne participeront au capitalisme de surveillance... contrairement à...»)

  • Double check : « Êtes vous sûr de vouloir effectuer cette action sachant que... »

  • Sensibilisation avant/pendant/après : « L’IA c’est caca... » (ou « L'IA n'est pas neutre... » « vous auriez pu utiliser votre cerveau par exemple ;) »

  • Alternatives : « Savez-vous que vous pouvez utiliser cet autre outil... faire appel à ces humains... à la la place pour réaliser la même action, sans mobiliser d'IA... »

  • Mise en garde après usage : Évaluation de l'impact socio-environnemental de la requête...

  • Auto-limitations ou limitations par l'outil lui même, potentiellement fortes (par exemple : 1 requête max par IP et par heure)

ExemplePistes techniques

  • Étudier les solutions existantes à base de logiciel libre permettant la décentralisation (différencier le moteur et le jeu de données)

  • Étudier comment objectiver les informations qui serviront aux actions de sensibilisation associées aux usages

ComplémentLowtechisation du numérique

Le projet est orienté vers la lowtechisation de l'IA.

Incubateur de laboratoire de microbiologie sobre

Description générale

L’un des équipements phares des laboratoires de microbiologie est l’incubateur, une enceinte chauffée à une température constante pour permettre la croissance de cultures bactériennes. Par exemple, l’incubateur va rester à 37°C jour et nuit pour permettre la croissance d’Escherichia coli sur boîtes de Petri. Ces enceintes sont rarement éteintes et pas toujours parfaitement isolées, leur maintien en température est donc coûteux en énergie. De plus, ce sont des équipements onéreux et exigent une maintenance professionnelle. Nous souhaitons étudier la faisabilité d’une enceinte faite à partir de matériaux à bas coûts voire recyclés, facile à concevoir et réparer et proposant une bonne isolation type marmite norvégienne1. Il est à noter cependant qu’à la différence d’une marmite norvégienne conçue pour la cuisine, l’incubateur doit assurer une température constante et modulable et être en adéquation avec les exigences d’hygiène des laboratoires de microbiologie.

Dans nos usages de laboratoire, nous avons de surcroît besoin de deux fonctionnalités supplémentaires : les incubateurs doivent disposer d’un mode d’agitation pour permettre la culture homogène et liquide et intégrer une mesure de potentiel pour le suivi électrochimique desdites cultures2.

Les solutions actuelles sont des incubateurs à plateaux tournants3 et des potentiostats/galvanostats4. Nous souhaitons savoir si ces solutions très technologiques et chères pourraient être remplacées.

Portage du projet

Brunelle Archambeaud et Thibaut Souligoux-Babin (CEA)

Contexte et utilisateur·rices

Le contexte visé est une utilisation dans les pays en voie de développement (Low Ressource Settings). Cet environnement particulier nécessite l’utilisation de matériaux bas coût, une réparabilité avec le minimum de moyen disponible ainsi que la possibilité de faire fonctionner le dispositif malgré des coupures d’énergie régulières.

Les utilisateur·rices seront en majorité le personnel soignant de différents types de structure de santé : hôpital de brousse, petit centre de santé, centre hospitalier.

Sous-projets

Le projet peut être découpé en trois thématiques distinctes avec chacune ses objectifs.

L’enceinte chauffée

  • Comment assurer une température stable et réglable allant de 25°C à 50°C (précision +/-2°C) ?

  • Quels matériaux utiliser pour répondre aux objectifs du low-tech tout en étant facilement nettoyable afin de ne pas favoriser la formation de biofilms (surfaces lisses, matières supportant l’éthanol à 70°C) ?

  • Comment répondre à la problématique des coupures de courant régulières ?

Le module d’agitation

  • Comment agiter plusieurs flacons d’environ 80 mL (flacons d’hémoculture), remplis à moitié, afin d’homogénéiser le milieu liquide en continue, avec les contraintes du low-tech ?

  • Comment intégrer ce module mode d’agitation dans un incubateur, en assurant la robustesse et une limitation des nuisances sonores ?

  • Comment répondre à la problématique des coupures de courant régulières ?

Le potentiomètre low-tech

  • Benchmarker les kits commerciaux et méthodes « fait maison » pour construire un dispositif permettant de mesurer une différence de potentiel électrique entre deux électrodes (quelques centaines de mV maximum, 1 point de mesure toutes les 5 mins, 5 jours d’enregistrement).

  • Comment développer un dispositif équivalent permettant une mesure multiplexée dans plusieurs flacons d’hémoculture en même temps ?

  • Comment répondre à la problématique des coupures de courant régulières ?

ExemplePistes bibliographiques

  1. Reporterre. Comment fabriquer votre marmite norvégienne. Reporterre, le média de l’écologie - Indépendant et en accès libre https://reporterre.net/Comment-fabriquer-votre-marmite-norvegienne (2024).

  2. Babin, T. C. et al. Electrochemical label-free pathogen identification for bloodstream infections diagnosis: Towards a machine learning based smart blood culture bottle. Sens. Actuators B Chem. 387, 133748 (2023).

  3. INCUBATEUR AGITÉ - BREMA®. Fourni-Labo https://www.fourni-labo.fr/produit/incubateur-agite.

  4. Autolab PGSTAT204. https://www.metrohm.com/fr_fr/products/a/ut20/aut204_s.html.

  5. Gougis, M. & Marcoux, P. SYSTEM INCLUDING A BOX AND AN INSTRUMENTED CONTAINER FOR DETECTING THE PRESENCE OF MICRO-ORGANISMS IN A LIQUID SAMPLE.

  6. By. Game Boy Advance Hiding In A Medical Device. Hackaday https://hackaday.com/2017/09/24/game-boy-advance-hiding-in-a-medical-device/ (2017).

  7. La Game boy du coeur | INA.

  8. GBECG. Elektor https://www.elektormagazine.fr/magazine/elektor-200610/10565.

ExemplePistes pour l’enceinte chauffée

  1. Mesure de la puissance nécessaire pour faire fonctionner un incubateur commercial

  2. Explorer les concepts tel que la marmite norvégienne ou des matériaux à changement de phase (type chaufferettes), avec un benchmark des isolants possibles (une préférence pour les matières naturelles et/ou recyclées)

  3. Possibilités pour un incubateur de fonctionner sur batterie en fonction de son volume

  4. Evaluer la faisabilité de coupler le dispositif avec des panneaux solaires

ExemplePistes pour le module d’agitation

  1. Explorer les différentes méthodes d’agitation (orbitale, vortex, linéaire, à ressort5…) et de leur puissance nécessaire pour homogénéiser un flacon d’hémoculture

  2. Calcul de la possibilité d’un module à fonctionner sur batterie en fonction du nombre de flacons à agiter

  3. Evaluer la faisabilité de coupler le dispositif avec des panneaux solaires

ExemplePistes pour le potentiomètre low-tech

  1. Dimensionner les besoins en termes de puissance et de capacité de stockage de données en fonction du cahier des charges

  2. Explorer les offres commerciales type kit Arduino et les expériences type Game Boy-ECG6–8

  3. Chercher une méthode pour multiplexer les mesures dans l’incubateur

StopObso · Une application pour gérer l'obsolescence de son smartphone

Description générale

La fonction principale de cette application est de détecter les principaux facteurs d'obsolescence d'un smartphone. Elle propose également à son propriétaire des contournements possibles (matériels, logiciels ou par l'usage).

L'objectif est de prolonger la durée de vie des smartphones.

Portage du projet

Nicholas Journet et Olivier Gauwin. Les deux encadrants sont enseignants au département informatique de l’IUT de Bordeaux et chercheurs au LaBRI dans l’équipe Numérique et Soutenabilité (NeS). Ils enseignent les transitions environnementales et sociétales, ainsi que les impacts du numérique sur l’environnement et la société. Ils s’intéressent plus particulièrement aux problèmes liés à l’obsolescence.

Objectifs du projet

  • Détecter certaines causes d'obsolescence des smartphones (manque de place sur le disque, impossibilité de faire des mises à jour, ralentissements récurrents...)

  • En alerter l'utilisateur⋅ice

  • Proposer des solutions à l'utilisateur⋅ice

  • Lui permettre de partager ses solutions

  • Sensibiliser l'utilisateur⋅ice quant aux conséquences socio-environnementales du remplacement éventuel de son smartphone

  • L'aider à cerner ses besoins, et le (ou la) guider vers des solutions sobres adaptées, y compris non numériques

  • Faire remonter les diagnostics et retours d'expérience aux constructeurs de smartphone (notamment ceux ayant une visée éthique, comme Fairphone)

Utilisateurs du projet

  • utilisateurs de smartphone

  • fabricants de smartphone

  • chercheurs et chercheuses

ExemplePistes de recherche

ExemplePistes fonctionnelles

Sur la base de sources ayant étudié le problème de l’obsolescence des smartphones, il faut imaginer une application qui :

  • extrait des informations sur les composants matériels du smartphone

  • extrait des informations liées à leur utilisation (débits et occupation du disque, occupation de la RAM, charge du CPU, …)

  • intègre des connaissances sur les facteurs connus d'obsolescence

  • identifie des sources potentielles d'obsolescence sur le smartphone, et leur criticité

  • propose des contournements possibles (matériel ou logiciel ou usage)

  • permette à l'utilisateur⋅ice de « témoigner » sur la manière dont il ou elle a résolu un problème lié à l’obsolescence et le partager à la communauté via un réseau social

    • partage à d'autres utilisateurs de son réseau

    • alimentation d'une base d'information publique (après anonymisation), notamment à des fins de publicisation et à de recherche

    • remontée d'information aux constructeurs

  • mette à disposition des fiches descriptives :

    • indiquant comment remplacer l'usage d’une application donnée ou du smartphone par une autre voie, numérique ou non

    • informant sur le coût socio-environnemental du remplacement de l'appareil

    • intégrant un système de questions/réponses permettant à l’utilisateur⋅ice de simuler la conception d'un système sobre « idéal ». Sur mon smartphone, de quoi ai-je réellement besoin ou pas ?

ComplémentLowtechisation du numérique et/ou par le numérique

Le projet vise la lowtechisation du smartphone

Liste des raccourcis clavier

Liste des fonctions de navigation et leurs raccourcis clavier correspondant :

  • Bloc Suivant : flèche droite, flèche bas, barre espace, page suivante, touche N
  • Bloc Précédent : flèche gauche, flèche haut, retour arrière, page précédente, touche P
  • Diapositive Suivante : touche T
  • Diapositive Précédente : touche S
  • Retour accueil : touche Début
  • Menu : touche M
  • Revenir à l'accueil : touche H
  • Fermer zoom : touche Échap.