Préambule
Smartarded
Sur le site de livres libres framabook.org vous trouvez le roman Smartarded écrit par Pouhiou. Ce roman est placé sous la licence CC0, donc le début est rappelé ci-dessous. Vous souhaitez déposer une copie de la version Epub de ce roman sur votre site perso pour en favoriser la diffusion. Cochez vos droits et obligations (ne cocher aucune case si vous pensez n'avoir aucune obligation et/ou aucun droit) : |
CC0 1.0 universel (CC0 1.0)
Transfert dans le Domaine Public
Pas de droit d'auteur
La personne qui a associé une œuvre à cet acte a dédié l'œuvre au domaine public en renonçant dans le monde entier à ses droits sur l'œuvre selon les lois sur le droit d'auteur, droit voisin et connexes, dans la mesure permise par la loi.
J'ai le droit de redistribuer Smartarded sans demander d'autorisation à l'auteur, sans citer l'auteur.
J'ai le droit de redistribuer Smartarded sans demander d'autorisation à l'auteur, mais je dois citer l'auteur.
Je dois demander l'autorisation à Pouhiou pour redistribuer son livre sur mon site.
J'ai le droit de rendre payant le téléchargement de la version qui est sur mon site.
J'ai le droit de changer la fin de la version qui est sur mon site.
J'ai le droit de redistribuer Smartarded sans demander d'autorisation à l'auteur, sans citer l'auteur.
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Licences, logiciels et contenus libres : Résumé
Licences libres : Résumé
Fondamental :
Une licence libre est un contrat a priori proposé par le détenteur d'un droit d'auteur au reste du monde. Il permet à chacun d'utiliser librement le contenu ou le logiciel soumis au droit d'auteur sans avoir besoin de demander d'autorisation préalable.
La GPL est la première licence libre, elle a été écrite par Richard Stallman pour aider à la diffusion des logiciels. Elle pose quatre libertés fondamentales :
exécuter le programme
étudier le fonctionnement du programme
redistribuer des copies du programme
modifier le programme et publier ses modifications
Remarque :
Une licence libre est non exclusive, il est toujours possible d'établir d'autres contrats en plus d'une licence libre (y compris d'autres licences libres).
Logiciel libres : Résumé
Rappel :
Les logiciels sont régis par le droit d'auteur en France.
Définition : Logiciel libre (au sens large)
Un logiciel est libre s'il est distribué par ses auteurs conjointement avec une licence qui autorise son utilisation, son étude et sa copie sans autorisation préalable.
Cette licence doit a minima permettre l'utilisation, la lecture du code source et la distribution de copies, en général elle permet également la modification du code source, parfois selon certaines conditions.
Fondamental :
Les logiciels libres sont majoritaires dans le fonctionnement d'Internet.
La majorité des nouveaux logiciels sont libres.
La quasi-totalité des logiciels propriétaires connaissent un équivalent libre.
Complément : Terminologie : libre, open source, FLOSS
La terminologie suivante est parfois adoptée :
Libre : les logiciels dont les licences respectent les quatre libertés édictées par la FSF.
Open source : les logiciels dont les licences autorisent la copie et l'étude du code mais pas l'intégralité des quatre libertés au sens de la FSF.
FLOSS (Free Libre Open Source Software) : l'union des deux.
Définition : Logiciel propriétaire
Un logiciel est propriétaire s'il n'est pas associé à une licence libre qui en autorise l'usage a priori. Pour avoir le droit de l'utiliser il faut passer un contrat avec les ayants droits (par exemple par l'achat d'une licence).
Définition : Freeware
Les freeware ne sont pas considérés comme des logiciels libres, car si leur usage gratuit est autorisé, l'étude du code source ne l'est pas.
Complément : Les différents types de licences libres
Culture libre : Résumé
Fondamental :
Le principe des licences libres a été adapté au domaine des contenus culturels (photos, audiovisuel, livres...).
Exemple :
Les licences Creative Commons (CC) constituent un jeu de 6 licences (plus la CC-0) particulièrement adaptées aux contenus culturels. Elles ont été publiées en 2002 par Laurence Lessing (avec l'aide notable d'Aaron Swartz).
Remarque :
Les Creative Commons constituent des contrats à portée internationale, conçus pour être opposables en justice.
Complément : D'autres licences libres adaptées aux contenus culturels
Art libre
GDPL
Présentation par Calimaq
Principes et historique des licences libres
Aux origines, les licences de logiciels libres
La GNU-GPL (General Public Licence), première licence de logiciel libre. |
Un élément essentiel : le Copyleft (Partage à l'identique)
Partage dans les mêmes conditions - Si vous modifiez, transformez ou adaptez cette œuvre, vous n'avez le droit de distribuer votre création que sous une licence identique ou similaire à celle-ci. |
Attention :
Licences virales ou héréditaires : GNU-GPL, CeCILL, certaines Creative Commons, Licence Art Libre.
A différencier de la logique de l'Open Source |
Du logiciel libre à la Culture libre
Appliquer les principes du logiciel libre à tous les types d'œuvres de l'esprit, et particulièrement les œuvres en ligne ;
S'appuyer sur la volonté de l'auteur pour faciliter la réutilisation créative, le remix, le mash-up, etc ;
Passer d'une approche « Tous droits réservés » à « certains droits réservés ».
Les licences Creative Commons
Six licences Creative Commons possibles
Réutiliser des créations sous licence Creative Commons
Respecter le droit de paternité (clause Attribution)
Des mentions à faire figurer en regard des œuvres réutilisées |
Une attribution correcte nécessite aussi un lien en retour vers l'œuvre et la licence |
La clause Non-Commerciale (NC)
Texte légal :
L'Acceptant ne peut exercer aucun des droits qui lui ont été accordés à l'article 3 d'une manière telle qu'il aurait l'intention première ou l'objectif d'obtenir un avantage commercial ou une compensation financière privée.
Attention :
Ne signifie pas que l'usage commercial est impossible, mais qu'il est soumis à autorisation.
Quelle portée exacte pour la clause NC ? Revenus publicitaires ? Usages commerciaux par une entité à but non-commercial ? Usages pédagogiques payants ? Etc. |
Portée de la clause de partage à l'identique (SA)
Modifier le texte d'un manuel sous SA pour le mettre à jour ou le traduire => la clause SA se déclenche, car il y a bien adaptation ou production d'une nouvelle version. | Utiliser une musique sous SA dans un film => la clause SA se déclenche, car la synchronisation est considérée comme une adaptation. Le film entier devra être sous SA. | Utiliser une photo sous SA sans la modifier pour illustrer un blog (ou un livre). La clause SA ne se déclenche pas, car pas d'adaptation, juste incorporation. |
Placer ses créations sous licence Creative Commons
Attention : Vous devez être pleinement titulaire des droits sur une œuvre pour la diffuser sous licence Creative Commons
Pensez à vérifier notamment :
que vous avez l'accord des autres co-auteurs éventuels dans le cas d'une œuvre de collaboration.
que l'œuvre n'incorpore pas d'autres créations sur lesquelles vous n'avez pas les droits.
que vous n'avez pas cédé à titre exclusif les droits sur l'œuvre à un tiers (type éditeur ou producteur)
Remarque : Les contenus de ce module pédagogique sont sous licence CC-BY-SA
Vous pouvez le constater en regardant le pied de page.
Extraits de « Option libre »
Complément :
La section suivante est composée à partir d'extraits des pages 82 à 84 de l'ouvrage Option Libre.
Le numérique comme nouveau paradigme
Par le numérique, l'œuvre - fictivité juridique - est communiquée par un support tout aussi immatériel et ubiquiste : les rendant tout deux à la portée de tous, en tout lieu, et tout temps. L'outil numérique va transformer nos usages et notre industrie, puisque tout tend à devenir numérique et peut être reproduit à l'identique (même des objets en trois dimensions peuvent aujourd'hui être stockés sous forme numérique avant d'être reproduits par des imprimantes 3D), sans perte et avec un coût qui tend vers zéro. Par ailleurs, puisqu'il coûte généralement beaucoup plus cher de produire quelque chose de nouveau que de se baser sur l'existant, le numérique renforce le succès de l'open source (comme base de composants préexistants).
À l'échelle du marché, on observe plus globalement que ce phénomène concerne de nombreuses industries (télécommunication, médias, constructeurs, etc.) qui se préparent, tant bien que mal, à cette « convergence du numérique ».
Néanmoins, beaucoup de juristes restent réticents à y voir une raison suffisante pour infléchir leur appréhension des œuvres : objets de droits étant eux-mêmes immatériels, pourquoi devrait-on les penser différemment alors que leur contenant est indépendant de la création (un tableau est protégé de la même façon qu'il s'agisse de la toile originale ou de sa version numérisée) ? Le réflexe, compréhensible au regard du paradigme autrefois partagé, sera à la longue qualifié d'autisme si, incapables de sortir des affirmations définitives et contradictoires, les juristes ne réalisent pas que tout l'environnement qui entoure la conception et la diffusion des œuvres a changé dans une mesure telle qu'il convient de repenser les droits.
Le combat mené par l'industrie culturelle contre les pratiques sociales émergentes - sur la seule base d'indicateurs économiques (de surcroît très contestables) - est donc un égarement qui ne saurait durer : dans notre monde numérique où l'information est passée de la rareté à la surproduction, la propriété intellectuelle doit jouer un rôle radicalement différent.
L'innovation doit aujourd'hui par principe être ouverte et partagée. Il est même possible que ce nouveau paradigme concoure à une redistribution de la donne économique au profit des pays en développement - même si le retard de ces derniers en terme d'infrastructures constitue actuellement un obstacle majeur (avec d'autres facteurs parmi lesquels un faible taux d'alphabétisation).
La gratuité de la création
L'une des conséquences irrémédiables du numérique est souvent la gratuité. Ainsi, Chris Anderson (auteur des ouvrages Free ! et The Long Tail) explique qu'« il est désormais clair que tout ce que le numérique touche évolue vers la gratuité [...]. D'une certaine manière, le web étend le modèle économique des médias à toutes sortes d'autres secteurs économiques ». Ajoutant enfin qu'« il n'y a jamais eu un marché plus concurrentiel que l'Internet, et chaque jour le coût marginal de l'information devient plus proche de rien du tout ».
La théorie de la longue traîne (long tail), exposée la première fois par Chris Anderson en 2004, explique le succès des sociétés qui vendent de nombreux produits, chacun en petite quantité, grâce au marché mondial et interconnecté d'aujourd'hui. En corollaire, Kevin Kelly ajoute que « quand la copie se généralise, vous avez besoin de vendre des choses qui ne peuvent pas être copiées ». Il donne ainsi certains exemples comme l'immédiateté, la confiance, la personnalisation, l'authenticité, l'interprétation, etc. L'expérience très médiatisée de Radiohead diffusant gratuitement les copies de son dernier album doit néanmoins être relativisée : nul doute que l'effet n'aurait pas été identique pour un artiste moins connu, nul doute non plus que l'initiative similaire d'un artiste moins connu aurait été moins médiatisée... Cela étant posé, rien ne laisse présager que de telles initiatives ne puissent pas être répliquées à des échelles plus humbles.
Le corollaire d'un tel changement économique est qu'il convient de repenser toute l'exploitation commerciale liée à ces œuvres : une telle gratuité induit l'élaboration de nouveaux modèles économiques, l'entrée de nouveaux acteurs et la nécessaire évolution de l'industrie antérieure (qui reposait souvent sur un modèle qui n'a aucune raison d'être maintenu en l'état).
Crédits
Ce module est placé sous la licence libre Creative Commons Paternité (CC BY-SA)
Vous êtes libre d'utiliser, de reproduire, rediffuser, modifier, traduire, adapter ces contenus, y compris dans un cadre commercial, à condition d'en créditer les auteurs. Si vous effectuez une modification de ce support, elle doit être diffusée sous la même licence ou une licence compatible.
Calimaq
Calimaq (aka Lionel Maurel) est juriste et bibliothécaire, spécialisé dans le droit d'auteur dans le domaine du numérique, engagé pour la défense et la promotion des biens communs et de la culture libre.
Le blog de Calimaq : https://scinfolex.com
Les vidéos et l'intégration des contenus de Calimaq ont été rendues possibles par les contributions de : UTC, Kelis, Unisciel, Mission Numérique.
Benjamin Jean
Benjamin Jean est un juriste spécialisé en propriété intellectuelle dans le cadre de modèles ouverts (Open Source, Open Data, Open Hardware, interopérabilité). Il est le créateur de la société Inno³ et l'auteur de l'ouvrage Option Libre.
InfoTrack
InfoTrack est la plateforme de formation aux compétences informationnelles de l'Université de Genève. https://infotrack.unige.ch
Open Access
Initiation à la Science Ouverte est une présentation adaptée par Audrey Guélou du support de la formation Initiation à la Science Ouverte en 3 points animée par Pascale Pauplin lors de l'Open Access Week 2021 de Sorbonne Université.