État de l'art de l'impact du numérique : Études existantes

Six études sur les impacts environnementaux du numérique

Des méthodes et des résultats tous approximatifs

  • On Global Electricity Usage of Communication Technology: Trends to 2030 Andrae et Edler 2015[1]

    • facteurs d'impact : consommation d'énergie (usage et production, monde)

    • méthode : estimations futures par interpollation linéaire

    • données : approximations dérivées de travaux scientifiques précédents

    • objets concernés : niveau 1 : PC, téléphones mobiles, TV ; niveau 2 : stations, switchs ; niveau 3 : servers

  • Assessing ICT global emissions footprint: Trends to 2040 & recommendations Belkhir et Elmeligi 2018[2]

    • facteurs d'impact : réchauffement climatique (production et usage, monde)

    • méthode : LAF (Lifecycle Analysis footprint) basée sur l'énergie de production et d'usage ; estimations futures par interpollation linéaire et exponentielle

    • données : approximations dérivées de travaux scientifiques précédents

    • objets concernés : niveau 1 : PC, smart phones, écrans d'ordinateur, tablettes ; niveau 2 : équipements des opérateurs téléphoniques, réseaux d'entreprise, équipements clients ; niveau 3 : serveur, stockage, refroidissement

  • The Energy and Carbon Footprint of the Global ICT and E&M Sectors 2010–2015 Malmodin et Lundén 2018[3]

    • facteurs d'impact : réchauffement climatique (Suède)

    • méthode : ACL

    • données : chiffres nationaux, données de partenaires industriels, approximations, peu de données sur la fin de vie

    • objets concernés : niveau 1 : PC, routeurs, téléphones, téléphones mobiles, téléviseurs, boîtes internet ; niveau 2 : activités des opératuers, équipements des opérateurs ;niveau 3 : serveurs ; plus activité du secteur des médias et du divertissement

  • Pour une sobriété numérique Shift Project 2018[4]

    • facteurs d'impact : énergie (usage et production, monde), réchauffement climatique (usage et production, monde), utilisation des métaux et minéraux

    • méthode : Andrae et Edler 2015[1]

    • données : approximations dérivées de travaux scientifiques précédents

    • objets concernés : niveau 1 : PC, téléphones mobiles, tablettes, boxes internet, téléviseurs connectés, capteurs IoT ; niveau 2 : réseaux de communication (wifi et cable, transport et accés) ; niveau 3 : datacenters

  • Impacts environnementaux du numérique en France GreenIT France 2021[5]

    • facteurs d'impact : énergie (usage et production, France), réchauffement climatique (usage et production, France), utilisation des métaux et minéraux (usage et production, France), consommation en eau (usage et production, France)

    • méthode : ACV

    • données : base de données negaoctet (aujourd'hui incluse dans la Base Impacts de l'ADEME), estimations

    • objets concernés : niveau 1 : ordinateurs, téléphones, téléviseurs, tablettes, consoles de jeu, imprimantes, objets connectés ; niveau 2 : boxes, passerelles réseaux, routeurs, bornes wifi, réseau opérateur (core network) ; niveau 3 : serveurs, équipements, refroidissement, générateurs, batteries

  • Le numérique en Europe : une approche des impacts environnementaux par l'analyse du cycle de vie GreenIT Europe 2021[6]

    • facteurs d'impact : PEF (Europe)

    • méthode : ACV

    • données : base de données negaoctet (aujourd'hui incluse dans la Base Impacts de l'ADEME), estimations

    • objets concernés : niveau 1 : PC, téléphones mobiles, téléphones fixes, tablettes, téléviseurs, consoles de jeux, box TV, imprimantes, objets connectés ; niveau 2 : boxes, passerelles réseaux, routeurs, bornes wifi, réseau opérateur (core network) ; niveau 3 : serveurs, équipements, refroidissement, générateurs, batteries

Complément

Dans le meilleur des cas, ces méthodes ne donnent que des approximations à manipuler avec précaution, à cause du manque de données et des approximations et incertitudes dans les méthodes. Exemple : différence de 16% entre les estimations du ShiftProject et de GreenIT sur la consommation d'électricité finale mondiale annuelle par le numérique en 2019 (ShiftProject : 4181 TWh d'énergie finale ; GreenIT : 6800 TWh d'énergie primaire, soit 4850 TWh d'énergie finale en utilisant un taux de conversion moyen de 2018 de 1,4 Min. Trans. Ecol. - Energie 2021[7]). Nextinpact - Mesures 2023[8] ; Shift Project 2021[9]