Besoins et hiérarchie

Pouvons-nous définir une hiérarchie des besoins (de vital à nuisible) ?

Un peu comme nous classons aujourd’hui les appareils électroménagers ou les logements selon l’“étiquette-énergie” qui va de A à G, il est possible de classer l’ensemble de nos besoins selon une échelle allant des besoins “vitaux”, ceux dont aucun être humain ne peut se passer, aux besoins “nuisibles”, ceux dont la satisfaction nous procure un plaisir souvent égoïste et dérisoire en regard des méfaits qu’ils provoquent directement ou indirectement sur l’environnement ou sur autrui, aujourd’hui ou demain. Entre ces deux extrêmes, nous pouvons définir une hiérarchie qui passe des besoins vitaux à ceux qui sont essentiels, puis indispensables, utiles, convenables, accessoires, futiles, extravagants et inacceptables.

(Salomon and Jedliczka, 2015)[1]

AttentionLes besoins sont (presque) toujours relatifs

En dehors de quelques cas triviaux, on ne sait pas classer de façon évidente nos besoins et encore moins les réduire à une étiquette-énergie qui renverrait à quelque chose d'objectivable, de mesurable

Exemple

Se nourrir est nécessaire mais peut-être assimilé à des besoins différents ( Keucheyan, 2019[2]) :

  • manger de la nourriture crue avec les doigts ;

  • manger de la nourriture cuite avec des ustensiles (assiette, couteau, fourchette) ;

  • manger de la nourriture préparée, pré-cuite, pré-cuisinée, se conservant longtemps, emballée.

Fondamental

  • On fait l'hypothèse que l'on peut évaluer individuellement nos besoins a minima deux à deux : x vaut plus que y pour moi.

  • Pour passer à l'échelle d'une société, il faut donc des espaces pour délibérer et décider des hiérarchies subjectivement et collectivement.