Besoins et technique
Fondamental : Besoins sont artificiels (socio-techniquement constitués)
Les besoins sont à la fois :
naturels (ou biologiques, au sens de ressentis par le corps)
et artificiels (ou construits, au sens socio-techniques).
Bergson (d'après Guchet, 2022)
La technique est une activité créatrice de nouvelles valeurs (de reconfiguration du monde) qui crée de nouveaux besoins (cycle perpétuel).
Les nouveaux besoins peuvent télescoper des besoins plus nécessaires (rester en bonne santé, en vie, faire ses choix...).
Besoins artificiels et contraintes naturelles : sortir du cadre de la nature n'implique pas d'oublier le cadre de la nature, et en particulier les aspects qui permettent de rester en vie
Remarque :
Les évolutions techniques créent de nouveaux modes de rapport au monde et font donc évoluer les besoins, qui sont toujours, en ce sens, artificiels.
Le capitalisme productiviste fabrique des besoins pour soutenir sa croissance, ce qui les rend « encore plus » artificiels (il y a organisation humaine explicitement tournée vers la création des nouveaux besoins).
Remarque : Paradoxe (apparent)
Les besoins radicaux émergent grâce à l'accélération du développement technique et au capitalisme qui permet de distinguer :
des besoins artificiels qui résulteraient d'une évolution technique historique lente
de ceux qui sont créés pour répondre au besoin de la croissance moderne.
Ingénierie des besoins
Susciter des nouveaux besoins artificiels suppose de :
inventer des objets ou des services nouveaux,
optimiser leur ergonomie pour en naturaliser l'usage : rationalisation du geste, accélération de la procédure, abstraction du coût économique, invisibilisation du coût matériel,
et d'accélérer le rythme de leur renouvellement.
Exemple : Ingénierie des besoins
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