Conclusion

Quelques assertions clés à retenir de ce module, en mettant de côté les mécanismes addictives/économiques des GAFAM :

  • Les sociétés modernes, denses et complexes, sont addictes à certaines formes de surveillance (cybernétique).

  • La surveillance laisse des traces longues (potentiellement éternelles).

  • Ces traces ont une probabilité croissante d'être utilisées contre leurs émetteurs, en particulier grâce à la collaboration des acteurs de la surveillance et des régimes (proto-)fascistes.

  • La surveillance comme rapport hégémonique au monde ferme tout un pan du champ des possibles.

  • La surveillance dépend de ressources finies, dont l'extraction est polluante, crée des conflits géopolitiques, tue ou abîme des humains.

  • L'algorithmisation de la société abîme la démocratie et renforce la méfiance séculaire envers le peuple.

  • La surveillance se sédimente et se naturalise ; elle appelle continuellement à davantage de surveillance pour tenter de se réparer (elle est toujours cassée).

  • En complément, les « IA » risquent de s'imposer comme un actuel majeur du capitalisme de surveillance, et de renforcer l'ensemble des effets proposés.