Conclusion
Quelques assertions clés à retenir de ce module, en mettant de côté les mécanismes addictives/économiques des GAFAM :
Les sociétés modernes, denses et complexes, sont addictes à certaines formes de surveillance (cybernétique).
La surveillance laisse des traces longues (potentiellement éternelles).
Ces traces ont une probabilité croissante d'être utilisées contre leurs émetteurs, en particulier grâce à la collaboration des acteurs de la surveillance et des régimes (proto-)fascistes.
La surveillance comme rapport hégémonique au monde ferme tout un pan du champ des possibles.
La surveillance dépend de ressources finies, dont l'extraction est polluante, crée des conflits géopolitiques, tue ou abîme des humains.
L'algorithmisation de la société abîme la démocratie et renforce la méfiance séculaire envers le peuple.
La surveillance se sédimente et se naturalise ; elle appelle continuellement à davantage de surveillance pour tenter de se réparer (elle est toujours cassée).
En complément, les « IA » risquent de s'imposer comme un actuel majeur du capitalisme de surveillance, et de renforcer l'ensemble des effets proposés.