Naissance du Web (1989-1993)
Fondamental : Le Web est né en 1990
En 1989 et 1990, les travaux dirigés par Tim Berners-Lee et Robert Cailliau font émerger le Web ( Berners-Lee, 1989[1]) :
Le protocole HTTP
Le premier client qui implémente HTTP (ce premier navigateur est nommé WorldWideWeb)
Le premier serveur qui implémente HTTP
Le langage HTML
Le premier site web info.cern.ch
est en ligne en décembre 1990.
Remarque :
Comprendre Internet et le Web des années 1990 implique de se défaire de notre vision faite d'hyperconnectivité, de forfaits illimités, de navigation fluide, de moteurs de recherche puissants, qui créent un environnement numérique bien différent de celui que connaissent les premiers internautes.
Exemple :
Je suis sur Nantes Je reste 4 jours en rideau pas moyen de se connecter, je reconfigure les parametres TCP IP en vain, n'etant plus connecté au reseau j'envoie un fax, sans réponse je télephone a la hot-line 20 minutes d'attente avec de la musique pour rester calme, à 2.23F la minute ; Bénéficiaire de l'appel worldnet (36 68 52 60) cout de l'appel environ 60F, et la le technicien m'annonce gentillement que ca vient du point d'acces de Nantes. Worldnet tu nous fatigue vraiment.
Post sur le newsgroup soc.culture.french en 1996, relaté par Valérie Schafer (2022)[3]
Complément : Au début, l'indifférence
Le projet de Tim Berners-Lee and Robert Cailliau n'est pas supporté par le CERN.
Le premier article proposé à la conférence ACM Hypertext 91 (Texas, USA) est refusé.
Les premiers sites
1991, les premières universités ouvrent leurs sites web : Toronto (Canada), Stanford (Californie) puis en France en 1992 (à Lyon).
1992, il existe entre 10 et 20 sites web dans le monde.
Exemple :
On avait un NeXT à Lyon, on a dit qu'on allait l'installer, on a fait le premier site Web en France qui s'appelait info.in2p3.fr [...] il était installé en septembre 1992 au centre de calcul de l'IN2P3 à Lyon.
Fondamental : Libération du Web
1993, le CERN dépose les spécifications et codes sources du Web dans le domaine public afin de maximiser sa dissémination.
Complément :
À la fin de l'année 1993, Matthew Gray (chercheur au MIT) estime qu'il existe 623 pages web.