Un processus plutôt qu'un état (itérativité)
Exemple : Le vélo est-il low-tech ?
Quant à définir les low-tech précisément, accrochez-vous ! Le vélo, avec ses mille pièces élémentaires, est évidemment un objet bien plus durable, sobre, facile à utiliser et simple à réparer qu'une voiture bardée d'électronique et de métaux high-tech. Mais pour fabriquer le dérailleur et les câbles de frein, vulcaniser les pneus et les chambres à air, il faut des usines d'une haute technicité... ( Bihouix, 2019[1])
Alors, la vélo est-il low-tech ? Mois que plutôt la draisienne, qui l'est moins que la marche, en tous cas pied nu ou en sabots de bois, mais peut-être plus si l'on considère des chaussures de course modernes. Le roulement à bille ou la chaîne sont des objets fondamentalement industriels, qui ne peuvent pas être produits artisanalement par le plus grand nombre. Et quid du vélo électrique, de plus en plus électronique, mais pour autant moins que la voiture électrique, a fortiori autonome...
Un processus plutôt qu'un état
L'état low-tech ou high-tech est relatif et évolutif, et il a vocation à s'inscrire en fait dans un processus de délibération entre les humains qui produisent et utilisent les objets.
C'est pourquoi nous considérons la low-tech sous l'angle d'un processus, la lowtechisation. L'idée est d'aller vers, on dialoguant, pas de statuer en mesurant.