Un code d'éthique pour les ingénieurs ?

  • Contradictions existantes entre développement durable et intérêt économique

    • sobriété vs. facturation/marketing du produit

    • durabilité vs. obsolescence

    • coût des approches durables (ACV, développement supplémentaire, ressources supplémentaires, etc.)

  • Appétence de plus en plus importante des ingénieurs pour un impact positif et durable de leur travail sur la société.

  • Proposition conjointe de code d'éthique des ingénieurs logiciels par l'ACM (Association for computing) et l'IEEE-CS en 1997 ACM Ethics Code 1997[1].

    Principes fondamentaux en faveur de :

    • Public : Les ingénieurs logiciels doivent agir en conformité avec l'intérêt public.

      Exemple : accepter la responsabilité pour son travail ; modérer les intérêts de l'ingénieur, de l'employeur, du client, des utilisateurs avec le bien public ; informer les autorités appropriées de tout danger pour l'utilisateur, l'environnement ou le grand public ; etc.

    • Client et l'employeur : Les ingénieurs logiciels doivent agir d'une manière qui est dans le meilleur intérêt de leur client et l'employeur et conforme à l'intérêt public.

      Exemple : être honnête dans ses propres compétences et leurs limites ; garder les informations privées confidentielles, tant qu'elles ne sont pas contraires à l'intérêt public et à la loi ; etc.

    • Produit : Les ingénieurs logiciels doivent s'assurer que leurs produits et modifications connexes sont conformes aux plus hautes normes professionnelles possibles.

      Exemple : Réaliser toute action de maintenance aussi professionnellement que le développement d'un nouveau produit ; garantir une documentation suffisante, notamment considérant tout problème rencontré et solutions adoptées, sur tous ses projets ; etc.

    • Jugements : Les ingénieurs logiciels doivent maintenir l'intégrité et l'indépendance de leur jugement professionnel.

      Exemple : maintenir une objectivité professionnelle face à tout logiciel ou document à évaluer ; refuser de participer à tout comité ou organisation dans laquelle l'employeur peut avoir de potentiels conflits d'intérêt non-déclarés, etc.

    • Management : Les responsables de l'ingénierie du logiciel et les dirigeants doivent souscrire et promouvoir une approche éthique de la gestion du développement de logiciels et de la maintenance.

      Exemple : Ne pas empêcher quelqu'un d'obtenir un poste pour lequel il est correctement qualifié ; s'assurer qu'il y a un juste accord sur la propriété de toute propriété intllectuelle à laquelle un ingénieur a contribué, etc.

    • Profession : Les ingénieurs logiciels doivent porter la réputation de la profession conformément à l'intérêt public.

      Exemple : ne pas promouvoir son intérêt personnel au dépens de la profession, d'un client ou d'un employeur ; être précis sur les caractéristiques d'un logiciel développé, évitant non seulement les propos faux mais aussi les propos vagues, hypothétiques, manipulateurs ou douteux.

    • Collègues : Les ingénieurs logiciels doivent être justes et aider leurs collègues.

      Exemple : encourager ses collègues à adhérer à ce code ; assister ses collègues dans leur développement professionel ; créditer justement le travail des autres et ne pas s'octroyer un crédit non-mérité ; etc.

    • Soi-même : Les ingénieurs logiciels doivent participer à l'apprentissage tout au long de la pratique de leur profession et promouvoir une approche éthique de la pratique de la profession.

      Exemple : Améliorer ses propres connaissances concernant le développement logiciel ; reconnaître que ne pas respecter ce code est en contradiction avec être un ingénieur développeur responsable et professionnel ; etc.