Critique des communs numériques sous l'angle écologique
Attention :
Gérer des ressources comme des communs n'implique pas une démarche soutenable.
Attention : Numérique et culture de l'illimité (Sébastien Shulz)
Attention à la culture de l'illimité du numérique dans le domaine de l'écologie, aux concepts de ressource non rivale (copie illimitée, disponibilité infinie de l'information), et de coût marginal presque nul (presque ! mais à gros volumes le coût global est non négligeable).
C'est un argument des défenseurs du logiciel libre contre la propriété intellectuel : l'illimité structure la pensée du logiciel libre.
Les tenants des communs dans le domaine du numérique ont fonctionné main dans la main avec les tenants de la post-industrie (cf Fred Turner et la genèse hippie de l'Internet).
C'est aussi une promesse anti-capitaliste (l'abondance signifiant absence de valeur et fin de la propriété) et/ou post-capitalisme... finalement dominé par le capitalisme... (cf GAFAM).
Attention : Numérique et culture de l’immatériel (Sébastien Broca)
À l'origine un imaginaire illimitiste, solutionniste, anti-écologique : le « sandwich infini » de Richard Stallman ou les « intangible commons of the mind » de James Boyle.
Imaginaire de la dématérialisation : « l’électronique pourra toujours croître » (EFF)
Imaginaire de la déterritorialisation et de la séparation d'avec le monde réel : déclaration d'indépendance du Cyberespace
Séparation monde réel et informationnel : monde des atomes, des bits
Exemple :
Les concepts de votre droit en matière de propriété, d’expression, d’identité, de mouvement et de circonstances ne s’appliquent pas à nous. Ils ont leur fondement dans la matière, et il n’y a pas de matière ici.
Extrait de la déclaration d'indépendance du Cyberespace de John Perry Barlow de l'EFF (1996), cité par Broca, 2018[2]