Évolution des emplois
La lowtechisation va-t-elle détruire les emplois ?
Une des critiques courantes des approches :
de décroissance (au sens des indicateurs actuels qui définissent ce qu'est la croissance),
de lowtechisation (et donc concomitamment de l'arrêt ou du ralentissement de certains pans des recherches et développements high-tech),
et plus généralement de la majorité des scénarios de transition qui introduisent une rupture par rapport à notre schéma actuel de fonctionnement, au sens par exemple des scénario S1 ou S2 proposés par l'Ademe ( 2022[1]),
est qu'elle détruirait l'emploi.
Intuitivement on imagine pourtant facilement qu'au contraire une importante quantité de travail sera nécessaire, pour, par exemple :
concevoir et construire les nouveaux dispositifs socio-techniques lowtechisés,
chercher, évaluer, organiser, former, accompagner à ces dispositifs,
compenser les réductions de mécanisation dans certains domaines,
déconcentrer et relocaliser certaines productions,
...
Fondamental :
Il s'agirait de réorienter les emplois au services de nouveaux besoins sociétaux, c'est donc un enjeu de réorganisation politico-économique plutôt qu'un défaut intrinsèque des logiques de transition.
Prédire les transformation de l'emploi
Le Centre International de Recherche sur l'Environnement et le Développement, l'Observatoire Français des Conjonctures Économiques, le Réseau Action Climat et l'ADEME se livrent à des exercices de modélisation des conséquences sur l'emploi de scénarios de transitions ( Quintard et al., 2022[2]).
Ils convergent sur une prédiction d'augmentation du nombre d'emplois.